J’ai connu Ana Gorriti et son travail chez LANTHANE dans le Mercado Centra à Madrid, et ses bijoux ont attiré mon attention, on a commencé à parler….et ci-joint son entretien. Un très joli travail qui l’on aura l’opportunité de voir dans l’exposition Artisan Hub ’14, dans la Galerie Mitte Barcelona mercredi 12 November à 19h!!

Ana, pourquoi est-ce que vous travaillez maintenant en bijoux après avoir étudié de l’architecture?
C’était par hasard il y a deux ans. Un jour j’ai fait un atelier intensif pour apprendre à travailler le métal et depuis lors.

Comment montrez-vous votre formation architectonique à travers de votre ligne de bijouterie LANTHANE?
Tout de que je dessine vienne du monde architectonique : des architectes ceux qui j’admire, de la géométrie, de l’espace, du concept … Je vois les pièces comme des objets qui dialoguent avec le corps. Il me semble un jeu et j’essaie de lui donner toujours un autre tour au dessin. Normalement mes pièces ont une position ou une “forme d’usage” mais tout de suite les clients font avec celles-ci ce qu’ils veulent et cela m’enchante.

Comment a surgit-le nom de LANTHANE?
C’est Lanthane en Français, un élément chimique dont le nom provient du Grec « lanthanein » qui signifie “caché”, puisque c’est un métal qui se trouve caché dans un autre minerai. Aussi comme le lanthane, ma passion par la bijouterie a été cachée jusqu’à présent.

Sur quoi vous inspirez-vous pour dessiner les collections, sur le matériel, sur la forme, sur la couleur?
Je joue normalement avec des concepts abstraits. Les collections n’ont pas de nombre préfixé de pièces. Ça dépend du jeu qui me donne chaque concept, ainsi les différentes pièces surgissent. Toutes les collections sont inachevées. Parfois je les ai agrandies au bout du temps.

Avez-vous un dessinateur qui vous ‘inspirez?
Bien sûr, par exemple Issey Miyake. Je crois qu’actuellement nous sommes faits de références. C’est une partie de notre hérédité contemporaine.

Comment voyez-vous l’actuel marché pour pouvoir vous dédier à cela?
En Espagne c’est compliqué. D’un côté, la crise et par l’autre qui à part de Barcelone, il n’existe pas de culture de bijouterie contemporaine. À Madrid il commence peu à peu, mais ces choses prennent du temps. Ce que j’observe c’est que plusieurs fois les gens ne savent pas que quelque chose lui plaît parce qu’ils ne l’ont pas vu d’avance. Cela m’arrive beaucoup avec les commissions.

Pour vous, que doit montrer un bijou?
Je dessine des objets. Ils doivent apporter quelque chose à qui les porte. Quoi? Les clients décident cela. Ce que ils me transmettent c’est que l’on les met orgueilleux. Les gens les demandent et on se sent partie de cela.

Vos bijoux sont-ils pour tout le monde?
Oui, pourquoi pas ? De fait, mes pièces sont portées tant des hommes et femmes d’un ample éventail d’âge et de très différents profils.

Quel processus observez-vous dans votre travail depuis votre première collection à l’actuelle?
Chaque fois je m’amuse plus, il me surprend de continuer de lui donner un tour d’écrou à chaque dessin. Les collections sont très indépendantes entre elles, ils peuvent vous plaire ou pas de tout. Cependant je crois que j’ai un style reconnaissable bien qu’elles n’aient formellement rien à voir entre elles. Il y a un lien plus profond d’union.

Avec le temps qui porte faire une pièce complète, comment est-que vous savez fixes le prix à chacune, un prix commercialement viable ? Est-ce le plus difficile ou vous laissez-vous guider par les magasins qui vont les vendre?
Dans le processus du dessin, le prix et la production ce sont une partie fondamentale. Le but c’est de vendre et de voir mes pièces dans la rue. Dans chaque collection je m’efforce beaucoup pour offrir le maximal à un prix compétitif, en tenant toujours en compte que ce sont des collections d’édition limitée.

Chaque pièce est unique, vous les nommez ou dénombrez d’une manière?
Ça dépend. Il y a des pièces qui sont complètement réalisées à la main et puis, elles sont uniques. Cependant, j’essaie d’optimiser au maximum le processus pour que son prix soit moindre. Je me préoccupe qu’elles ont un prix raisonnable.

D’un autre côté, il y a des commissions, qui sont toujours des pièces uniques et l’idée surgi pendant le travail avec le client, avec des maquettes et d’autres outils.

Aimeriez-vous faire une collaboration avec un dessinateur, un artiste?
Bien sûr!

Qui serait la commission parfaite que vous aimeriez faire ?
J’ai bonne chance, parce qu’on m’en a déjà fait quelques unes, et normalement, on me donne beaucoup de liberté. Les clients qui se mettent en contact avec moi, ils aiment mon style plaît et parfois ils me demandent de les surprenne. Certains de mes collections ont surgi des commissions.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus de la bijouterie?
L’immédiateté. Tu penses le dessin et dans peu de temps il est exécuté, C’est beaucoup plus rapide que n’importe quel projet d’architecture.

Quelque chose qui fait peur à vous tout de suite ?
Ce qui me préoccupe le plus en ce moment c’est la disparition de la classe moyenne et la perte du bien-être social qui est déjà un fait.

Quelque chose que répéteriez-vous bien que a été une folie, seulement par l’expérience?
Recréer Lanthane.