mdby……NINA HOLE
Nina Hole fait un travail très architectural dans son travail en tant que céramiste, avec les volumes pour le feu, elle fait des volumes en céramique uniques partout où elle va.
Nina, dans ton travail deux éléments ressortent. Leur combinaison est très séduisante : le feu et l’architecture. Que cela soir pour tes « sculptures de feu » ou pour les plus petites, ces deux éléments ne sont jamais séparés ; qu’est-ce que cela signifie pour toi?
L’architecture c’est de la sculpture et la céramique y a toujours été une partie intégrante. Une maison par exemple, ou bien même d’autre bâtiments, est faite de briques et les briques sont de la céramique. Quand au « feu », c’est essentiel pour la céramique. Cela fait partie du processus et sans celui-ci, ça ne serait pas de la céramique.
Quand as-tu décidé de faire de la céramique?
Quand j’étais une adolescente j’avais entendu parlé d’un endroit ou tu pouvais fabriquer de l’argile et c’est à ce moment là que j’ai su ce que je voulais faire.
As-tu trouvé ce que tu recherchais dans la vie à travers ton travail dans la céramique?
Non, je ne pense pas. Je continue à chercher, mais je ne pense pas le trouver dans la céramique. Cependant, cela ne veut pas dire que je ne prends pas du plaisir en le faisant.
Quelles sont tes standards dans la vie et le travail ? Sépares-tu les deux?
Je pense que l’un va avec l’autre, mais j’essaie toujours de garder ma vie de famille et mon travail séparés.
Comment es-tu arrivé au procédé que tu utilises dans ton travail? As-tu fais beaucoup de prototypes avant d’y arriver?
Je l’ai développé en faisant beaucoup d’essais jusqu’à ce que j’arrive à où j’en suis aujourd’hui ; et je continue à en faire pour essayer de trouver de nouvelles choses.
Vos maitres mots sont : « pas de limites, que des opportunités », mais parfois c’est difficile de vaincre certains problèmes. Comment y parviens-tu à les surmonter?
Quand j’étais plus jeune je pensais comme ça. Aujourd’hui je sais qu’il y a malheureusement quelques limites qui peuvent nous ralentir. Cela étant dit, je pense que c’est important de penser comme ça au début de sa carrière.
Peux-tu nous expliquer, si possible, ce que tu ressens pendant les différentes étapes d’une «sculpture de feu»?
Une source d’excitation, de la curiosité, une sensibilité de l’environnement, et une responsabilité envers le lieu. Une forte concentration pendant tout le processus et une sensation de soulagement quand le projet est terminé et à du succès.
Tu fais des esquisses avant de commencer tes sculptures, où trouves-tu tes idées?
En dessinant, mes idées viennent de partout, des situations, des lieux, et des personnes.
En travaillant vos plus petites sculptures, cela te donne-t-il des idées pour des sculptures en céramique plus monumentales ? Ou bien fais-tu des esquisses pour chaque échelle?
Je fais des esquisses pour chaque échelle et parfois ils s’alimentent mutuellement. Cependant, ils restent tous les deux différents. Je fais des maquettes pour les plus grandes, les « sculptures de feu », afin de pouvoir calculer la taille et la cuisson.
Dans un sens, vous êtes une « architecte d’argile », pourquoi pas utiliser une plus grande échelle? As-tu déjà pensé à ceci?
C’est beau comme intitulé! J’y aie déjà pensé de faire des plus grandes sculptures, j’ai juste besoin de trouver le bon moment et le bon lieu. Cela requerrait la participation de plus de personnes comme des architectes et des ingénieurs. C’est un grand défi.
Quel serait ton projet idéal?
Il y en a eu beaucoup des projets idéals et il en reste encore beaucoup à explorer. L’idéal est quand le temps et les ressources ne sont pas contraignants.
Quelle est la chose la plus difficile dans ton travail?
Tout est un défi ! Arriver dans un lieu où on n’a pas l’habitude d’y être et de travailler avec les matériaux qu’on a surplace, mais ceci est aussi très inspirant.
Que préfères-tu le plus dans ton travail?
Surmonter les défis et résoudre les problèmes, et puis bien sûr, faire chauffer le four, cela me donne de l’énergie.
C’est quoi la beauté pour toi?
Je trouve que la simplicité est belle. Je ne travail pas pour la beauté par contre, mais pour l’expression. La beauté n’est pas ce que je recherche comme résultat.
Des conseils?
C’est difficile de donner des conseils puisque le monde est si différent depuis le moment où j’ai commencé. Je peux conseiller au gens de rechercher une formation – un enseignement supérieur. L’érudition aide à réussir. Utiliser ses réseaux sociaux, parler aux autres artistes et faire des collaborations.