mdby……KAORI TATEBAYASHI CERAMICS
Voyez les couleurs que KAORI TATEBAYASHI utilise dans son travail en céramique, noir, gris, métallisé, c’est une vaste gamme que j’adore et je crois qu’ils sont super élégants, qu’est-ce que vous en pensez??
Kaori, Nous avons vu votre travail et il est très attirant, les couleurs, les surfaces texturées… Donnes-tu plus d’importance à la forme ou à la finition ?
La finition et la forme sont tous les deux également importants. J’ai toujours la forme finale et sa finition dans ma tête même avant de commencer le processus de création.
Penses-tu avoir trouvé ce que tu recherches dans la vie à travers ton travail dans la céramique ?
Je suppose. Je suis une créatrice. Même quand je suis en dehors de mon studio, je suis toujours en train de faire quelque chose de créatif, je cuisine, je joue de la guitare, je tricote, je bricole à la maison (DIY – « do it yourself »)… Cela serai de la torture pour moi si j’étais interdite de créer. Ce que je recherche dans la vie c’est la créativité.
Fabriques-tu toutes tes productions toi-même ?
Oui, c’est le cas. J’ai essayé de travailler avec des assistants, mais je n’arrive pas à laisser les autres faire mon travail à ma place. A la fin je créée du travail en plus pour mes assistants, ce qui ne servais à rien, du coup j’ai arrêté. Je lutte encore pour répondre à la demande et il y a beaucoup de choses que l’on peut produire, il suffit juste d’attendre un tout petit plus.
Chaque pièce que tu fabriques début de la même forme, cependant chaque finition est unique, c’est cela ?
Oui, je fais chaque pièce par main en utilisant un moule (« hump mold »). C’est une technique particulière que je continue à développer depuis cette année. Bien que chaque pièce d’une même collection à la même courbe en dessous, pour bien les empiler, la finition est faite par main, ce qui donne un caractère unique à chacune d’entre elles.
Quel serait ton projet idéal ?
J’aimerais bien faire une installation interactive en céramique où les spectateurs puissent ramasser les pièces et les déplacer dans l’espace pour que l’étalage soit constamment en train de changer. Je voudrais que cela ait une grande échelle, une installation à l’extérieur avec de la pluie et de la neige.
Quelle est la chose la plus difficile dans ton travail ?
Le contrôle de la qualité de l’argile. L’argile que j’utilise pour ma collection principale, celui sur lequel je dois m’appuyer, cuit différemment et varie d’un lot à l’autre. La teneur en fer et en minéraux est différente à chaque fois que j’achète l’argile.
Parles-nous de comment une journée typique se déroule dans ton travail…
Je conduis jusqu’au studio, je nourris les oiseaux, j’arrose les plantes, je me fais une tasse de thé, j’établis mon calendrier pour la journée, j’allume la radio (BBC4) et je travail jusqu’au déjeuner. Ensuite, je déjeune avec mes compagnons du studio, puis je me remets au travail, fabriquer, vernir, remplir ou enlever du four, ou bien emballer pour envoyer mes pièces aux clients variés et aux galléries (ça dépend du calendrier que je me fais le matin), puis je prends le thé avec un de mes compagnons du studio, et je me remets au travail jusqu’à ce que ça soit l’heure de rentrer à la maison. Parfois, je joue de la guitare entre deux, c’est mon nouveau passe-temps.
Y a-t-il des créations dont tu regrettes ?
Non, tu peux toujours casser le pot si tu regrettes de l’avoir fait.
PASSÉ
J’ai toujours été entouré de céramistes venant de Arita, un petit village connu pour sa production en porcelaine, appelé “Imari”.
J’ai grandit à Kyoto, une autre ville noté pour ses arts décoratifs.
Enfant, je voulais être une artiste.
L’université était un lieu de discipline, j’ai eu la formation qu’il me fallait, les compétences de base et les connaissances requises pour travailler avec l’argile, le vernissage et l’enfournage.
Je ne me suis jamais vu habité en Angleterre, on ne sait jamais ou la vie va nous mener
PRÉSENT
Pour l’instant, je suis en train de préparer notre première exposition qui montre le travail de quatre artisans Japonais. Il y a trois d’entre nous qui vit et travail au Royaume-Uni et le quatrième va venir du Japon pour montrer son travail. Nous nous sommes nommés WWL. Allez jeter un coup d’œil sur notre site web pour plus de détails.
Mes passe-temps préférés sont le jardinage et jouer la guitare.
J’ai choisi je travailler avec l’argile, vu que j’ai entourés de poteries. Ma mère peignait la porcelaine et mon grand-père avait un gros commerce où il vendait la porcelaine d’Imari à des hôtels et des restaurants aux quatre coins du Japon. C’était naturel pour moi de commencer à fabriquer ma propre collection de vaisselle même si je continuais à créer mes céramiques sculpturales, sans fonction à côté.
FUTUR
Un jour j’espère avoir un appartement dans Londres et une petite maison avec un jardin à la campagne, près des montagnes, pour mon studio.
J’aimerais bien être près de la nature, ce dont je m’inspire.
Ma prochaine étape serait d’avoir ma propre exposition à Londres, ce qui pourrait ce faire en 2015.