Shuji Nakagawa travaille le bois en utilisant des techniques japonaises traditionnelles en bois, en essayant de connaître le bois, qui toujours le surprend. Un travail qui prend soin du bois et à la fois, un travail avec dessine de chaque pièce, comme ouvres d’art.

Vous travaillez le bois avec délicatesse, comment avez-vous commencé?
Je viens de la troisième génération de fabricants de seaux Japonais. C’est là que j’ai tout appris et que j’ai ouvert mon propre studio.

Comment avez-vous appris toutes ces techniques?
J’ai appris de mon père et de mon grand-père comment fabriquer des seaux en bois.

Quand vous étiez enfant, vous vous voyez travailler le bois?
Oui, j’ai imaginé faire ça plus tard. Le studio d’un artisan Japonais est aussi utilisé comme lieu d’habitation pour toute la famille. J’ai été élevé dans une maison comme ça. J’ai grandi en regardant mon père et mon grand-père travailler les seaux en bois et mes jouets étaient des copeaux de sciage et des chutes de bois. En grandissant dans un environnement pareil, j’ai naturellement pensé devenir un menuisier.

Quel est le processus de fabrication pour une pièce, du début jusqu’à ce qu’il soit prêt à être vendu?
D’abords, je dois sécher le bois. Ceci prend entre 2 et 3 ans.
Ensuite je découpe la bûche en rondelles en utilisant une machette arrondie. Puis, je les fait sécher au soleil, sous la pluie, au vent, pendant quelques mois. En faisant ceci, les graisses et les écumes ressortent naturellement pour ensuite avoir une belle surface de bois.

Je réduis l’excès du bois séché à plusieurs reprises en utilisant un outil nommé SEN (une lame avec des poignées pour un découpage brut), pour arranger la forme. J’ai plus de 200 outils dans mon studio. Je créé plusieurs types de formes de seaux en bois avec ces outils, d’un vers de saké (5cm) jusqu’à faire une baignoire de 2 mètres.

En utilisant un outil nommé TAGA (qui ressert le cerceau), je ressers les parties en bois en utilisant un cerceau fait à base de métal ou de bambou pour donner la forme du seau.

En réduisant encore l’excès à la surface du bois, j’attache enfin le bas du seau. Beaucoup d’hôtels et de restaurants Japonais utilisent mes seaux pour des fêtes et célébrations.

Arrivez-vous à gagner votre vie en faisant ça?
On n’en fait pas fortune mais c’est merveilleux de pouvoir fabriquer des objets artisanaux en bois. Le bois est un matériau naturel et il n’y a aucun qui se ressemble, parfois c’est arrondi d’une certaine façon ou les lignes sont dessinées d’une façon particulière. C’est un travail ambitieux mais je trouve que ça en vaut la peine.
Le bois peut nous raconter tellement de choses. Il nous parle de la nature, des techniques et de la philosophie. J’ai beaucoup appris du bois et je suis toujours en train d’apprendre.

Avez-vous un projet idéal que vous aimeriez développer?
J’aimerais bien défier la polyvalence du bois, en faisant le rapport entre mes produits et l’architecture.

Quelle est la chose la plus difficile dans votre travail?
La chose la plus difficile: de tout savoir sur le bois. Cela fait déjà 25 ans que j travail le bois en tant qu’artisan, mais j’ai encore beaucoup à apprendre. Le bois c’est difficile.

Des conseils à donner aux jeunes?
C’est très amusant de fabriquer avec ses propres mains. Ceci est une réflexion de votre propre personne.

Y-a-t-il une de vos créations dont vous regrettez?
Pas de regrets.